L’Armorial des communes du Pas de Calais nous apprend que: « Gavrelle, seigneurie de l’abbaye de Saint Vaast d’Arras depuis le XIème siècle, reçut son échevinage des abbés: les religieux de Saint Vaast desservirent sa cure jusqu’à la révolution. La baronnie laïque appartint aux Le Maire. Parmi eux, Thomas Le Maire, lieutenant général au bailliage de Douai puis ses descendants, Jacques, Adrien et Philippe sont tous qualifiés de Barons de Gavrelle à partir de 1591. »

 

Gavrelle fut pris et repris 17 fois pour être enfin libéré par un régiment de Fusiliers Marins Britanniques dont les noms des tués sont inscrits sur une croix élevée sous le porche de l’église. Du village, il ne restait que des murs dont les plus hauts atteignaient deux mètres au maximum. Les routes étaient défoncées par les obus.
En 1920, il restait encore beaucoup de trous et il était difficile de retrouver l’emplacement des propriétés de chacun. Les habitants revenaient de leur exil et se demandaient si un jour ils pourraient vivre dans leur village.
Devant tant de détresse, la ville de Westminster d’abord, puis une association de Toulouse ont parrainé notre village. En accord avec le Lord Maire de Westminster, la municipalité de l’époque décida l’achat du terrain face à l’église pour y faire une place et l’envoi de matériels agricoles qui faisaient grandement défaut à l’époque.
L’association de Toulouse offrit un matériel de battage et participa financièrement à l’érection du monument aux morts. C’est la raison pour laquelle ce monument représente, sur une face, Sainte Germaine, patronne de Toulouse, sur une autre, le nom des Dragons tués en 1914 et sur une autre, le nom des Gavrellois tombés au champ d’honneur de 14 à 18.
En 1991, un monument représentant une maison en ruines sur laquelle repose une ancre de marine fut érigé en reconnaissance aux fusilliers de la Royal Navy Division qui tombèrent en Avril 1917 pour libérer Gavrelle.